Mardi 19 juin, Muriel Pénicaud, Ministre du Travail, a détaillé le texte de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Adopté par l’Assemblée nationale, il porte sur la formation professionnelle, l’apprentissage et l’assurance chômage. Voici les mesures principales :
La formation professionnelle : compte personnel et nouvel accompagnement
Actuellement crédité en heures, le compte personnel de formation sera désormais crédité en euros. Chaque actif disposera de 550 euros par an (plafonné à 5000 euros) pour la formation professionnelle. Quant aux personnes sans qualification, leur compte sera crédité de 800 euros chaque année. Un nouveau dispositif va voir le jour : le conseil en évolution professionnelle. Gratuit, il permettra aux salariés de faire le point sur leur situation professionnel et d’être accompagnés pour une éventuelle formation.
L’apprentissage : une extension de la limite d’âge, de nouvelles aides financières
Il sera désormais possible de démarrer un apprentissage jusqu’à l’âge de 30 ans au lieu de 26 actuellement. Parallèlement, les apprentis de plus de 18 ans bénéficieront de 500 euros d’aide pour passer leur permis de conduire et ceux qui ont entre 16 et 20 ans seront payés 30 euros net de plus par mois. Muriel Pénicaud souhaite aussi doubler le nombre d’apprentissage dans d’autres pays d’Europe.
L’assurance chômage : droit d’indemnisation et augmentation des contrôles
Les démisions seront désormais soumises à des indemnisations sous certaines conditions : une reconversion qui nécessite une formation ou une création d’entreprise. Le contrôle des chômeurs sera renforcé. Si le candidat refuse deux offres d’emploi, d’actualiser son profil ou de répondre à une convocation, il sera radié. À titre expérimental, deux régions vont mettre en place un journal de bord que le chômeur devra remplir et envoyer tous les mois. Il détaillera toutes les démarches entreprises pour trouver un emploi.