Le 5 juin 2018, Muriel Pénicaud et Sophie Cluzel ont dévoilé les premières pistes destinées à favoriser l’accès à l’emploi pour les personnes en situation de handicap.
Maintenir le taux d’obligation à l’emploi à 6%
Cette obligation légale pour les entreprises de plus de 20 salariés du secteur public et privé n’est pas toujours respectée. Le taux d’emploi direct est seulement de 3,4% pour les entreprises privées et de 5,2% dans le public.
Selon Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes Handicapées, un employeur sur deux s’acquitte d’une pénalité financière. Une tendance qui évoque un véritable échec sociétal et collectif.
Favoriser la formation
Les personnes en situation de handicap sont plus éloignées des processus de formation ce qui rend difficile la construction d’un parcours professionnel. Étant souvent moins qualifiés, ils ont des difficultés à trouver et se maintenir en emploi.
Avec un taux de chômage à 19%, le gouvernement s’appuie sur la formation et promet que chaque centre de formation des apprentis (CFA) aura un référent handicap pour faciliter l’accompagnement des jeunes en situation de handicap.
Simplifier les démarches des employeurs
Du côté des employeurs, le gouvernement souhaite intégrer la Déclaration obligatoire d’emploi d’un travailleur handicapé (DOETH) dans la Déclaration sociale nominative (DSN) à l’horizon 2020. Cela permettra une déclaration automatique et annuelle qui générera en suite le montant de la contribution financière.
Aussi, le gouvernement prévoit de laisser les entreprises libres de déclarer les stagiaires et intérimaires comme des salariés à part entière.
Inciter à l’emploi direct
Les déductions et minorations prévues et permisses actuellement seront supprimées. Seul le recours à la sous-traitance des entreprises adaptées (EA) et établissements et service d’aide par le travail (ESAT) sera maintenu.
Revoir l’offre globale de service
Les personnes en situation de handicap ont accès à une multitude de services pour les accompagner dans leur recherche d’emploi. Le gouvernement a lancé une phase de concertation afin de revoir largement l’offre et d’apporter de nouveaux éléments concluants d’ici la fin 2018.